les miettes
september road blues
il pleut
rafales rageuses
gorgeant tout
de traine tropicale
calme
étrangement
nul bruit de voisinage
ni télévision
ni pas feutrés
dans les couloirs
il entend
vaguement
la circulation routière
derrière le rideau d'arbres
atténuée par la nuit
hotel modeste
d'une chaine quelconque
sur zone commerciale
éloignée
d'un centre ville
banlieusard
logiques contemporaines
petite chambre
fonctionnelle
sans plus
sans âme
il va de soi
pianote
agacé
son portable
à la recherche de connexions
mais sa tête
est ailleurs
pensant qu'au fond
ici
serait bien
pour en finir
nulle part
incognito
sans rien
ni personne
humblement
tout au bout
d'une longue route
mais non
bien
sûr
trop moderne
trop littéraire
pour fin de compte
il le sait
c'est dans l'errance
qu'il se supporte
encore le mieux
dans le silence des vagabonds.
( Barentin. septembre 2015)