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Georges Mazou
10 février 2018

les miettes

Les saisons.

 

Ce maudit mois

de trop

sans lumières

on courbe l'échine

en attendant

 

derrière la vitre

on regarde

le bleu délavé des ciels de passage

de grandes envies d'échappées

vite recouvertes

de grisailles basses et prononcées

pulls encore de rigueur

maugréer d'impatience

 

les colzas d'or

colorent le calendrier

ou un doigt hésitant

chercheles dimanches

 

il se joue de nous

entre ses doigts durs

et donne à vivre enfin

quelques premières chaleurs lumineuses

qu'il balaie

aussitôt

de ses mauvais songes brumeux

toujours incertain

il vent en vrac

à coeur qui voudra

chansons

et déconvenues

 

des enfants déliés

vont patauger

bruyants

mouillant à qui mieux mieux

en arabesques d'écume

devant la mer montante de derrière l'horizon

et quelques femmes-lézards

sur leur bout de plage

prennent leurs quartiers d'été

 

les bénéfices des lumières

des espaces

à dévorer comme morts-la-faim

cavaler

entre vagues bleues des grands beaux temps

aller pieds nus

têtes en l'air

jouissant sans compter

des longueurs du jour

 

jeune fille

mangue bachelière

légère et solaire

elle danse

orange

l'invite facile

dans les musiques

et leurs lumières

de ses yeux d'infante ébahie

aux artifices

pétillants nocturnes

elle se fait pêche mûre/ mer

 

instable aussi

sait se faire

grise ronchonneuse

et passe ses habits

vieilles pommes

de l'automne pluvieux

elle trébuche

agacée

mais cela ne dure

que d'impatience

tout se déchire

comme voile Glaz

des promesses

dans ses lunettes de soleil

 

c'est la rallonge dessous la table

fragile comme pièce rapportée

tirée chaque année

au repas de famille

c'est selon

chaleureux comme on aime

atroce et gris

quand c'est mal pris

 

sous des tombereaux

de grisailles

il traîne

d'obliques lumières ocres

sur des horizons balafrés

ils avaient la mer

et cherchaient la lumière

mais

les sombres monotonies

des vieillards

 

traîne

ses langueurs

nocturnes

en jouant

aux cercles des enfants

impatients

jusqu'au solstice

de l'hiver

qu'illuminent partout

les hommes

achalandés etsoucieux

 

derrière

la fin du cycle

ou le début

c'est selon

tous les hivers se ressemblent

immobilités de mauvais goût

les hommes bourdonnent

en gris labeurs

leur ordinaire

tous en quête

de lumière

elle reviendra

elle revient toujours

mais dieu

qu'elle sait prendre son temps .

 

(Perros . février 2017 . janvier

DSC_4539

2018.)

 

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Georges Mazou
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