12 mars 2020
les miettes
Sertao
La route
droite interminable
de chaque coté
masquant toute perspective
arbustes
épineux
les uns dans les autres
denses
illisibles
et qui ne laissent place à aucun layon visible
du désertique
qui ne donne rien à voir
d'ou émergent quelques rares cocotiers
de temps à autres une percée
quelques masures habitées
tuiles fragiles poussière toles
quelque hamac occupé à l'ombre
anes et chevaux tranquilles
divaguent
jour de lessive
le linge bien passé sèche au vent
parfois plus loin quelques maigres troupeaux de vaches
le puissant 4x4 fonce
chahutant
dans les ornières
fonce
comme un belier
en mal de repousser
la lassitude paysagée
le non-lisible silencieux
on en finit par somnoler .
( Février)
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