à perdre haleine
à en mourir
et puis ta douce et bonne voix
on reprendra va
la balade
et puis la main que tu me donnes
déambulons
tu te tais
on écoute la romance des arbres
et puis c'est toi non pas une autre
mes yeux se fondent dans les tiens
et puis voici
le temps des songes
celui des nuits de brumes
des grisailles des feuilles aux vents
voici venir la tête hideuse de l'hiver
son ombre gigantesque et noirâtre
ou se cognent nos têtes enchantées
des pluies de cafards
pour derrière une vitre
les regards mélancoliques
voici venir l'époque tendre
des gestes frileux
des valses pour l'oubli
des sans lendemains.
( 1967).