12 septembre 2014
le cahier bleu
notre danseur
il a la tête
comme celui qu'on aurait déchiré
jours durants
les joues creuses
desyeux immenses et lumineux
des cernes noires autour
la sueur recouvre son front comme ceux des prolétaires
et puis son corps
le corps du baladin qui ressemble à une ombre
à force de fluidité de formes et d'arabesques
du doigt a peine on ose le toucher
d'apparence si fragile qu'oncraint pour lui le vent
et puis
lorsqu'il se déploie immense oiseau de feu
on imagine
qu'il va la nuit sans qu'âme le regarde
sur un fil d'acier bien au dessus du vide
il danse
et c'est de la musique.
(Charner 73- poster deJorge Donn )
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