27 octobre 2014
j'ai relu
En respirant
parfois je respire plus fort et tout à coup ,ma distraction continuelle aidant, le monde se soulève avec ma poitrine.peut-être pas l' Afrique, mais de grandes choses.
le son d'un violoncelle, le bruit d'un orchestre tout entier, le jazz bruyant à coté de moi, sombrent dans un silence de plus en plus profond,profond, étouffé.
leur légère égratignure collabore (à la façon dont un millionième de millimètre collabore à faire un mètre), à ces ondes de toutes parts qui s'enfantent, qui s'épaulent, qui font le contre-fort et l'âme de tout .
Henri Michaux. la nuit remue. 1935.
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